
Crédit photo : Jean-Louis Fernandez
L’Orage d’Alexandre Ostrovski, adaptation Laurent Mauvignier, mise en scène Denis Podalydès, sociétaire de la Comédie-Française, scénographie Eric Ruf, costumes Anaïs Romand, son Bernard Vallery, lumières Stéphanie Daniel. Avec Cécile Brune, Julien Campani, Philippe Duclos, Francis Leplay, Leslie Menu, Dominique Parent, Laurent Podalydès, Mélodie Richard, Nada Strancar, Bernard Vallery bruitiste et guitare, Geert van Herwijnen, Thibault Vinçon. Du 12 au 29 janvier 2023, du mardi au samedi 20h, dimanche 16H, au Théâtre des Bouffes du Nord, 17 (bis), boulevard de La Chapelle 75010 – Paris. Tél : 01 46 07 34 50 www.bouffesdunord.com Du 8 au 18 mars aux Célestins – Théâtre de Lyon. Le 24 mars à La Maison – Maison de la culture de Nevers agglomération. Les 28 et 29 mars à La Scène Nationale d’Albi. Les 2 et 3 avril, au Parvis, scène nationale de Tarbes Pyrénées. Les 6 et 7 avril au Théâtre de Caen. Les 25 et 26 avril au Théâtre Saint-Louis, Pau.
L’oeuvre d’Alexandre Ostrovski (1823-1886) accorde à ses personnages un regard plutôt sociologique et sensiblement humain, ainsi L’Orage (Groza,1860), non seulement tendu sur la malhonnêteté des commerçants – petits trafics et arrangements -, mais aussi sur la cruauté des relations familiales, là où le maître tyrannique cloître son épouse, réduite à la ruse, à la rébellion.
« L’ignorance, la superstition, la bonne conscience d’un despote, encouragées par la passivité des victimes – enfants, domestiques, proches -, donnent un sombre tableau de ces mœurs patriarcales que certains idéalisaient pour condamner les modes occidentales. Plusieurs générations d’acteurs ont développé à cette époque, une école de jeu réaliste, perpétuée à Moscou au théâtre Maly. » (Alexandre Bourmeyster, Ostrovski Alexandre (1823-18886), Encylopaedia Universalis).
Denis Poldalydès met en scène avec joli bruit et belle fureur – celle du large fleuve et du ciel quand le climat se déchaîne – cette Russie électrisée, à l’orée inconsciente des révolutions à venir, et à l’aube d’une modernité irréversible qui se prépare, avant même d’autres temps sombres et tardifs d’autocratie, de réaction, de nationalisme exacerbé de nos deux premières décennies du XXI è.
Lire l’article de Véronique Hotte sur http://www.webtheatre.fr